Avril 2025

[Extrait avril 2025]

Chaque fois que je rêve au feu, je sens mes yeux qui brûlent. Je me redresse pour tenter de l’éteindre alors qu’il se propage sur ma peau, mais je reviens toujours au noir. Mes doigts tirent sur les bandages quand une main fraiche retient mes gestes.

— Chut… c’est juste un cauchemar.

Cette voix…

En un instant, je reviens à la réalité, même si elle n’a rien de simple.

— Je vois… le feu et puis… plus rien, raconté-je.

Comment puis-je avoir perçu cette lumière, justement? Elle était là, dans ma tête, si réelle…

Autour de mon corps, je perçois les bras d’Emily qui m’enserrent. Je songe à lui dire que ça va mieux, mais je ne veux pas qu’elle s’éloigne. Sa présence m’est si bénéfique… J’en profite même pour laisser ma tête se poser sur son sein…

Pendant une petite minute, ni elle ni moi ne bougeons.

— Il est tard? chuchoté-je

— Je ne sais pas du tout, mais il fait toujours noir dehors.

Au loin, l’horloge sonne et nous indique qu’il est trois heures du matin. Nous étouffons un rire ensemble.

— Voilà qui répond à votre question, dit-elle tout bas.

— Oui.

Sa main frotte mon dos par-dessus ma tenue de nuit qui se colle à ma peau. Je m’en fous. Je reste là, le nez collé contre ce sein, à chercher l’odeur du jasmin et à retenir mes doigts de venir en prendre un, juste pour me remémorer la douceur du corps d’une femme. Emily ne bouge pas. Je m’attends à ce qu’elle prenne congé et retourne se coucher quand elle murmure :

— Aimeriez-vous… que je vous soulage?

Sa requête me fait sursauter, ce que je regrette, car elle défait étreinte et j’ai la sensation qu’il fait froid, soudain, dans la pièce.

— Non, ne partez pas, la supplié-je.

Sa main se pose quelque part sur mon torse et cela suffit pour que le tissu de cette tenue me contrarie.

— Que voulez-vous, monsieur? me questionne-t-elle.

— Je veux… que vous me touchiez, lui confié-je.

Je me permets de glisser mes doigts sur les siens et de les faire descendre plus bas.

— C’est que… je ne sais pas… comment faire, m’avise-t-elle très vite.

L’idée même que sa peau me touche à cet endroit précis me fait me tendre d’une façon douloureuse.

— Je vais gérer, lui promets-je.

Je suis déjà à bout de souffle et que je n’ai même pas commencé, juste parce qu’Emily me laisse la guider. Je jubile lorsque je referme sa main autour de mon sexe érigé. Je l’utilise comme si c’était la mienne pour faire de lents passages de haut en bas.

— Oh… Emily, haleté-je.

Je voudrais accélérer, mais je suis tellement excité que je risque que cela s’arrête dans la foulée. Autant prendre mon temps. Le sommeil peut attendre. Le monde aussi!

— Si vous saviez… comme c’est bon, geins-je.

Mon nez frotte contre son sein pendant que mes gestes s’accélèrent. Quand Emily utilise sa main libre pour venir caresser ma nuque, je ravale un cri de pur plaisir.

— Oui, l’encouragé-je.

Je fais coulisser ses doigts plus rapidement sur ma hampe. Je suis avide d’atteindre l’extase, mais je n’ai pas envie que ce corps parfait s’éloigne du mien.

— Vous êtes… parfaite, soufflé-je.

C’est plus fort que moi, j’accélère. Mon corps exige la délivrance. Je passe un bras derrière le corps d’Emily pour la sentir contre moi et je lui dicte un rythme plus vif.

— Oui, répété-je. Oh oui…

Je me laisse emporter par le plaisir en retenant ses doigts contre ma peau. J’émets un petit cri rauque que je vais étouffer contre son sein. Son bras me retient contre elle et je prends un moment avant de constater qu’elle caresse mes cheveux. Dans un soupir las, j’émerge du paradis.

— C’était… divin, avoué-je.

Nos doigts sont collés à cause de ma semence qui s’est répandue, mais dès que je relâche la main d’Emily, elle défait son étreinte et chuchote :

— Je m’en occupe.

Ma gorge se serre devant ces mots, et plus encore lorsque je perçois un linge humide qui vient me nettoyer. Les doigts d’abord, puis mon sexe qui a retrouvé son état au repos.

— Je… j’aurais pu… le faire, bredouillé-je.

— Chut… recouchez-vous…

Elle me pousse doucement pour que je retombe en position couchée sur mon lit, puis repart essuyer mon sexe dans des gestes doux. Ma tenue de nuit revient en place, puis les draps. D’une main douce, elle caresse mon front.

— Bonne nuit, monsieur.

— Je… Emily… merci.

Ses doigts désertent ma peau et je suis son déplacement jusqu’à la chambre d’à-côté. Mon esprit est embrouillé, heureux, mais je retiens le bonheur qu’elle vient de m’offrir et je me rendors très vite.

Le cauchemar a disparu, mais ce merveilleux rêve que je viens de faire, lui, j’ai envie qu’il survive…

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