Délicieux

Je me couche, la tête emplie des mots que m’a écrits A. Je peine à comprendre comment un homme peut me désirer aussi fort. Assez pour que ses phrases me percutent physiquement. Je ne pensais pas cela possible. Certes, il est arrivé que Josh m’écrive de jolies choses, mais jamais rien d’aussi… chaud.

Dans mon lit, je me tourne et je ferme les yeux, espérant que le sommeil me happe sans attendre. Je suis fatiguée, et les effets de l’alcool sont toujours présents, même s’ils se font plus discrets. Malgré tout, mon corps ne veut pas me lâcher. Les mots d’A résonnent dans ma chair. Assez pour que je songe à me toucher, mais je chasse cette idée. Je n’ai pas fait ça depuis… au moins l’adolescence! Je ne vais certainement pas recommencer à trente ans!

Je me retourne sous les draps, j’attends, mais j’ai la sensation de voir clairement le fantasme d’A jouer derrière mes paupières. Moi, les yeux bandés, attachée à mon lit, à vibrer sous ses caresses, puis sous sa bouche. Dans un soupir, je serre les cuisses et je sens mon sexe qui s’éveille. Le traître! Je me remets sur le dos et j’inspire profondément pour essayer de me calmer. Je me sens ridicule d’avoir envie de me caresser. Pourtant, n’est-ce pas l’un des conseils d’A? Que j’apprenne à me combler moi-même?

C’est long. J’espère que mon corps va cesser de m’envoyer ces petits signaux d’urgence, mais comme je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer sous la bouche d’un parfait inconnu, j’ai plutôt la sensation que chaque fibre de ma chair s’éveille.

Dans la nuit, je peste, puis je pose une main sur ma poitrine. À travers le tissu de ma chemise de nuit, je remarque que mes pointes sont tendues. A sait-il seulement l’effet qu’il me fait? J’en doute, et ce n’est pas forcé que je lui dise que je me suis touchée en songeant à son fantasme! Déterminée à calmer mon corps pour pouvoir dormir, je laisse ma main descendre sous les draps pour plonger dans ma culotte. Je ris bêtement quand j’atteins ma toison et j’ai la sensation que mes oreilles bourdonnent tellement je me sens bête. Sur le point de descendre davantage, j’hésite, puis je laisse mes doigts se faufiler sur mon clitoris, qui se tend à mon passage. Dans des gestes lents, je me risque à plonger mon index en moi avant de rester étonnée par l’humidité qui y règne. Quand mes doigts reviennent sur mon bout de chair tendu, mon corps s’arque d’un trait et je m’immobilise aussitôt. Qu’est-ce que je suis sensible! Je ne me souviens plus de la dernière fois où je me suis sentie aussi excitée!

Comme si le fait de l’avoir touché venait de l’éveiller d’un trait, mon sexe pulse, visiblement agacé par mon arrêt soudain. Je laisse donc mes doigts revenir le titiller, doucement, parce que je ne veux pas me faire jouir trop vite. Je devrais pourtant me débarrasser de cette tâche pour pouvoir dormir, mais quand je reprends de petites secousses, je referme les yeux et laisse mon imagination recréer la scène du fantasme d’A. Jamais on ne m’a bandé les yeux. Jamais on ne m’a attachée non plus. Et pourtant, à cette idée, je sens mes doigts qui accélèrent leur course, rendant mon corps de plus en plus fébrile à l’idée d’obtenir un orgasme. C’est plus fort que moi, j’imagine un homme entre mes cuisses et une langue contre mon sexe. Je gémis, laisse ma main libre remonter vers le haut. Mes doigts s’accrochent à la tête de mon lit et mon bassin se soulève pendant que je me mets à jouir.

— Oh… A…

Quand l’orgasme me traverse, je referme rapidement les cuisses autour de ma main avant de me tordre de plaisir sur mon lit. J’expire, savourant ce moment délicieux, puis je laisse le sommeil me gagner.


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