Sodomie

— Je voudrais vous sodomiser, annonça-t-il calmement.

Tout mon corps se crispa. Mon esprit, qui dérapait au rythme de ses caresses, revint prestement à l’instant présent. Ses doigts, toujours en moi, cessèrent leur course.

— Le voulez-vous, mademoiselle ?

— Oh, monsieur !

Les larmes me montèrent aux yeux, mais je refusai d’ouvrir la bouche. Je ne pouvais pas lui dire « oui » aussi facilement, cette fois. Tout en moi le refusait.

— Annabelle, j’attends votre réponse.

Je serrai les dents, mais j’eus peur d’éclater en sanglots. Avait-il la moindre idée de ce qu’il me demandait ?

— Oh, monsieur ! répétai-je d’une voix tremblante.

— Ce n’est pas une réponse, dit-il en retirant ses doigts.

Alertée par son geste de recul, je bafouillai, un peu vite :

— Je… d’accord, monsieur. Faites… comme il vous plaira.

Une larme avait coulé sur ma joue et, même s’il ne pouvait la voir, je ne doutai pas qu’il percevait la peur qui déformait ma voix.

— Tout ira bien, Annabelle. N’avez-vous pas confiance en moi ?

Je ne répondis pas, tout occupée que j’étais à réprimer mon sentiment de dégoût lorsqu’il se mit à pétrir mon anus. Il y glissa un doigt, ce qui provoqua un violent sursaut dans mon corps. Un mouvement de répulsion plus qu’un spasme de plaisir.

— Du calme, dit-il tout bas.

Son doigt continuait à me fouiller désagréablement. J’étais honteuse de le sentir là. Pourquoi ne m’avait-il pas fait jouir, avant ? Un autre doigt rejoignit le premier et m’arracha un petit cri, plus de surprise que de douleur, mais son geste m’était de plus en plus désagréable.

Au simple mouvement de son bassin, je compris que son sexe serait mon prochain visiteur, et mon corps se mit aussitôt à trembler. Ses doigts se retirèrent, et son gland se positionna à l’entrée de mon anus, se frottant de bas en haut. Je fermai les yeux, surtout par peur de m’évanouir. Je l’entendis cracher, puis il me badigeonna rapidement de sa salive. Je me raidis lorsque je perçus son sexe forcer l’entrée de mes fesses, mais il me prit sans hésiter, se glissant jusqu’au fond et me déchirant avec force. Je ne retins pas mon cri, j’en aurais été bien incapable d’ailleurs. La douleur m’aveuglait, et j’avais du mal à retrouver une respiration fluide. John resta tout en moi, immobile, pendant une bonne minute.

Lentement, il recula, puis revint dans un geste doux. Mécaniquement, mes doigts cherchèrent quelque chose auquel s’accrocher. Je tentai de me retenir au fauteuil, mais John me ramena brusquement vers lui, m’empalant de nouveau sur son sexe. Je hoquetai de douleur et sentis les larmes me brouiller la vue. J’étais coincée, et John semblait ravi de me le rappeler, recommençant avec des mouvements plus amples. Cette fois, je n’essayai pas de contrer son geste, mais plutôt de rester détendue, en espérant éviter la souffrance. Au bout de quelques passages, il sortit complètement son sexe pour le réintroduire aussitôt, comme une vague qui se retirerait pour mieux me submerger de nouveau. Si j’avais cru que ce serait plus facile, ce ne fut pas le cas : je ne parvins pas à étouffer mon cri, et mes larmes redoublèrent.

— Monsieur, pitié, soufflai-je.

Il répondit à ma plainte en me donnant un coup de bassin brusque qui m’arracha un autre cri. Dans un geste de panique, mes doigts griffèrent le sol, et je cherchai à me dégager de son étreinte, mais j’étais complètement coincée. Un gémissement résonna dans l’air. Le sien. Ma souffrance l’excitait-elle à ce point ? Il redoubla d’ardeur. Mon dos était complètement en sueur, et j’eus peur de m’écrouler sous la force de ses coups. J’aurais voulu le supplier, mais je n’y arrivais plus. Les sanglots m’étouffaient, m’obstruaient la gorge.

Je crus que mon supplice était terminé lorsqu’il se retira une nouvelle fois. J’expirai de soulagement en tentant de contenir difficilement le tremblement de mon corps. Des doigts vinrent taquiner mon clitoris, et je sursautai, puis ma raison dérapa sous ces caresses subites. Sans hésiter, je me cambrai pour offrir mon sexe. Alors que j’étais concentrée sur le plaisir qu’il ramenait dans mon ventre, John replongea son gland entre mes fesses et m’arracha un autre cri. Trois coups de boutoir plus tard, il recommença son manège, se retira de mon anus et vint me pénétrer de ses doigts. Je lâchai un grognement, mais mon corps, lui, céda sans le moindre scrupule. Lorsqu’il frotta de nouveau son gland entre mes fesses, j’étais si près de jouir que je n’opposai aucune résistance et que je le laissai faire tout ce qu’il voulait avec moi. Il me pénétra sans la moindre difficulté et gronda de satisfaction. Alors qu’il me sodomisait toujours, deux doigts revinrent dans mon sexe et, avec eux, un plaisir sournois aussi. Tout mon corps se raidit. Je fermai les yeux et m’accrochai à cette parcelle de bonheur qu’il m’offrait, avec une folle envie de m’abandonner.

Une folle envie de jouir.

Quelque chose gronda en moi. Quelque chose d’affreusement bouleversant. J’allais jouir pendant qu’il me prenait ainsi. Et pas qu’un peu ! Je retins mes gémissements, mais je n’y arrivai qu’un faible instant. La main de John se posa sur mon épaule et me tira vers lui. Mon corps se cambra, trembla, et le plaisir me submergea. Je hurlai. Le cri qui jaillit n’avait plus rien d’humain, c’était une véritable libération. John me retint maladroitement contre lui et continua de me chevaucher jusqu’à ce qu’il éjacule en moi, dans un faible râle. Il me relâcha d’un trait, et je m’effondrai sur le sol, à bout de souffle.

Il caressa mes fesses douloureuses avec une main poisseuse qui se colla à ma peau.

— C’était très bien. Merci, Annabelle.

Je n’eus aucune réaction. Je restai là, étalée par terre, la croupe relevée vers lui, à savourer ce moment de répit. J’étais en état de choc. Je venais de vivre un orgasme fabuleux dans la souffrance. Et, même si mon corps était complètement endolori, jamais je ne m’étais sentie aussi bien.


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