08

Suce

Je suis remontée contre Oli, mais je suis quand même très excitée de le voir se toucher ainsi devant moi. Je ne sais pas pourquoi, même s’il défait sa braguette avec empressement et de façon très effrontée, je le trouve vulnérable d’afficher son trouble. Pour ma part, j’aurais préféré qu’il ne remarque jamais l’effet qu’il a sur moi. Je déteste me sentir faible. Quand sa queue apparaît et qu’il se branle doucement, je fixe sa main qui bouge de façon lascive pendant qu’une vague de chaleur inonde mon bas-ventre.

— Suce-moi, chuchote-t-il.

Il croit vraiment que je vais lui obéir, surtout ici ? Alors que n’importe qui pourrait entrer dans ce bureau ? Tout en tentant de garder la tête froide, je remonte lentement ma jupe jusqu’à la frontière de ma culotte. Oli hoche rapidement la tête et sa main se met à le branler davantage.

— Oh oui, grimpe sur moi.

Ça, j’en meurs d’envie, mais il est hors de question que je lui cède. Pendant que l’une de mes mains retient le vêtement bien haut, je glisse l’autre vers mon sexe et je viens contourner ma culotte pour tremper mes doigts dans le déluge qu’il a provoqué, un peu plus tôt ce matin. Si je ne me retenais pas, je me caresserais, là, devant lui. Avec lui. Mais même si je titille discrètement mon clitoris en retenant un râle, je retire rapidement ma main et je me penche pour venir enfoncer mes doigts entre les lèvres d’Oli. Il les accueille sans rechigner et les suce, les yeux rivés sur moi, pleins d’envie. Autre coup de chaud qui me happe et je me fais violence pour ne pas venir m’empaler sur son érection. D’un trait, je laisse ma jupe retomber et j’arrache mes doigts de sa bouche. J’ai l’impression de tituber quand je retourne en direction de l’ordinateur.

— Amy ? me questionne-t-il d’une voix inquiète. Qu’est-ce que tu fous ?

— Je vais bosser, j’annonce, tremblante.

— Quoi ? Non ! Reviens ici ! Putain, tu as vu un peu mon état ?

— Oui, et plus tu vas m’énerver, plus je te ferai bander comme un con sans te donner la moindre gratification en échange, dis-je, en serrant les cuisses sur ma chaise.

Je suis soulagée d’être à l’abri de son regard, bien planquée derrière mon écran, mais Olivier se lève du canapé, à moitié nu, et me jette un regard de feu.

— Tu te fous de ma gueule ?

— Exact, mon chéri, dis-je sans relever les yeux vers lui. Oh, mais si ça ne te convient pas, tu peux aussi me foutre à la porte. Maintenant, tu me laisses, s’il te plaît, j’ai un compte rendu à faire.

J’ignore comment je suis parvenue à lui jeter ces mots sans trembler, mais je suis plutôt fière de mon assurance. Pourtant, j’ai chaud, et je suis sûre que mon visage est bien rouge…

Lorsqu’Oli s’avance vers moi, je me raidis.

— Oh… tu ne veux pas jouer à ça avec moi, poupée, me menace-t-il d’une voix affreusement douce.

Je relève vers lui des yeux que j’essaie de rendre durs.

— Arrête de dépasser les bornes et je serai sage, dis-je simplement.

Il me sourit.

— Le problème, c’est que je ne veux pas que tu sois sage. Je croyais avoir été assez clair sur le sujet, me nargue-t-il.

Je le regarde se rhabiller.

— Tu joues à un jeu dangereux, Amy.

Il a raison. Avec ma chance, je vais perdre mon boulot. Tant pis. Je préfère ça à l’idée de perdre toute dignité.

— À ta place, je commencerais à chercher une autre assistante.

Il serre les dents et je poursuis, implacable.

— Je te rappelle que tu me paies pour taper ce fichu compte rendu. Alors soit tu fiches le camp de mon bureau, soit c’est moi qui dégage de cet endroit.

Oli peste et finit par tourner les talons, claquant la porte derrière lui. J’expire, soulagée, mais quelque chose d’indéfinissable reste tendu dans mon ventre, et j’ai la gorge nouée sans bien savoir pourquoi.


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