Dis-le !
— Ouvre ton peignoir, ordonne-t-il.
Même si sa voix est rustre, ses gestes sont doux et je frissonne lorsqu’il caresse mon clitoris. De ma main libre, je tire sur le nœud qui retient mon vêtement en place et je le laisse tomber de chaque côté de mon corps. Je l’observe pendant que son regard s’ancre sur ma poitrine. Jamais je n’ai autant perçu le désir d’un homme. Même quand Carl avait une érection et qu’il me suppliait de le toucher, ça n’avait rien à voir.
— Caresse tes seins, souffle-t-il.
Entre mes jambes, ses gestes se précisent et une douce chaleur m’envahit. Je pose maladroitement une main sur mon buste et frotte mon aréole droite. Quand il plonge ses doigts en moi, je m’immobilise et mes cuisses s’ouvrent un peu plus d’elles-mêmes.
— Je ne me lasse pas de te regarder, ma déesse. Et ta docilité est magnifique.
Ma docilité ? Suis-je censée le repousser ? Cela aurait été inutile, il m’aurait contrainte. Et comment suis-je censée réfléchir pendant qu’il déclenche toutes ces petites contractions dans mon bas-ventre ? Quand un bruit gênant émerge, je ferme les yeux et je scelle mes lèvres. Il pousse plus fort, plus loin, et je me sens tanguer vers l’arrière.
— Oui… Ça te plaît.
Sa voix est rauque, empreinte de désir contenu, comme s’il se faisait violence pour ne pas se jeter sur moi. Avec difficulté, j’ouvre les yeux et je le scrute, incapable de lui répondre. Est-ce déplacé d’apprécier ses caresses ?
Peut-être perçoit-il mon trouble car il frictionne mon clitoris de nouveau jusqu’à ce que je me tortille sur les draps. Ma respiration fait un bruit infernal et je commence sérieusement à m’impatienter qu’il se jette sur moi. Pourquoi doit-il constamment me faire jouir ? Comment suis-je censée résister à ce qu’il me fait ? Quand un premier râle m’échappe, ma main recule sur le matelas et je dois prestement reprendre ma position.
— Aimerais-tu t’étendre, ma déesse ? me propose-t-il d’une voix amusée.
Je secoue la tête, même si je crève d’envie de m’abandonner. Ce n’est que mon orgueil qui m’empêche de m’étaler de tout mon long car mon corps n’a aucun scrupule à se contracter autour de ses doigts mes cuisses sont complètement ouvertes devant lui, avec une impudeur qui ne me ressemble pas.
Dès qu’il repousse ses doigts dans mon sexe, je me raidis en laissant un gémissement franchir mes lèvres. Seigneur ! On dirait qu’il m’électrise de l’intérieur !
— Tu as faim ? me questionne-t-il soudain.
Je recouvre mollement mes esprits. Pourquoi me parle-t-il de nourriture dans un moment pareil ? Je dois reprendre mon souffle avant de lui répondre :
— Je… Ça va.
Ma voix se trouble quand il refait son geste et j’aperçois son sourire qui s’affirme. Mon sexe pulse dans l’attente du moindre mouvement.
— Je vais aller chercher ton petit déjeuner, annonce-t-il.
Alors qu’il est sur le point de retirer ses doigts, ma main se pose sur son avant-bras pour le retenir et je le foudroie du regard. Il ne va quand même pas me laisser comme ça ? Immobilisé, il me fixe et demande :
— Oui, ma déesse ?
Cette fois, je comprends ce qu’il fait. Il attend que je le supplie, que je lui dise de continuer. Quel salaud ! Ne voit-il pas que je ne peux pas le faire ? C’est à lui de poser ces gestes terribles ! Il me scrute et mon sexe s’impatiente. La gorge nouée, je serre naïvement son avant-bras en espérant qu’il comprenne le désir qui m’habite, mais il se penche vers moi, de façon à ce que nos visages soient tout près.
— Dis-le, chuchote-t-il.
Mes dents claquent lorsque je ferme la bouche, essayant retenir les mots qui crèvent d’envie de franchir mes lèvres. Il sourit. Il doit bien se douter que je ne peux rien demander, c’est peut-être pourquoi il semble aussi déterminé à l’exiger. Quand sa main s’échappe complètement, je me contiens de ne pas le griffer pour la maintenir en place. Seigneur ! Je ne peux pas croire qu’il va me laisser dans un tel état !
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