19

Un très bon ami

— Comment tu t’appelles ? demanda encore Marc.

Sur son siège, il s’installa de biais pour mieux me voir et je remarquai qu’il me reluquait les jambes sans la moindre gêne.

— Je… euh… Emma, dis-je, étrangement anxieuse de me sentir observée de la sorte.

— Moi, c’est Marc. Et lui, c’est Louis.

Dans le rétroviseur, je croisai le regard du blond et je hochai la tête.

— Ravie de vous rencontrer, les gars.

Un silence s’étira, un peu lourd, durant lequel je perçus Marc lorgner en direction de mes cuisses. Quand comptait-il passer à l’action ?

— Tu es vraiment belle comme tout, Emma.

Lentement, sa main s’approcha de ma jambe et il caressa discrètement ma peau d’un doigt. Ce qui se révéla être un simple effleurement m’alluma prestement tout le bas-ventre. Inconsciemment, mon pied appuya légèrement sur l’accélérateur et je retins mon geste avant de faire n’importe quoi.

— Louis et moi, on adore jouer avec les jolies filles, me confia-t-il. Pas vrai, Lou ?

En guise de réponse, je perçus une main qui vint se glisser sur mon ventre du côté de ma portière, mais avant que je ne puisse réagir, Marc pointa l’enseigne d’une station-service, au loin.

— Ah ! On y est ! C’est ce truc, là-bas. J’espère que c’est encore ouvert, autrement, on va devoir supplier Emma de nous ramener à bon port.

Même si je tentai de retenir un sourire, je fis mine de jouer le jeu :

— Ça ne me gêne pas. Je vous l’ai dit, je suis libre comme l’air, ce soir.

Marc rigola et hocha la tête en me décochant un regard de feu.

— Toi, tu es mon genre de femme…

Pour le principe, j’entrai dans la zone de stationnement du commerce qui était effectivement fermé. Marc pointa l’arrière de l’immeuble.

— Ma belle, on peut s’arrêter là deux secondes ?

Dès que je coupai le moteur, je sentis l’angoisse grimper en flèche dans mon corps, surtout lorsque Marc retira la clé du contact de ma voiture. Pourquoi étais-je aussi nerveuse ?

— Si on prenait une petite pause ? me questionna mon voisin de droite.

Avant que je ne puisse ouvrir la bouche, les mains de Louis remontèrent sur ma poitrine et retinrent mes bras vers l’arrière, m’emprisonnant sur mon propre siège. Pour sa part, Marc chercha à faufiler ses doigts entre mes cuisses.

— Tu es très belle, Emma. Et quelque chose me dit que tu l’es bien plus encore quand tu jouis.

— Mais… on ne va pas… ici !

Ma protestation s’étouffa lorsqu’il força ma jambe à s’ouvrir, la déplaçant dans l’espace restreint du siège conducteur, puis il contourna ma culotte pour venir frotter mon clitoris qui se révéla drôlement sensible à son contact.

— Tu es déjà prête on dirait.

Je tentai de bouger, mais je n’étais pas certaine que ce soit pour me débattre. Derrière, Louis retint mon geste en me serrant plus fort contre mon siège. N’était-ce pas dans la seconde partie du scénario que j’étais censée être sous contrainte ?

À force de me caresser de la sorte, Marc m’arracha un petit râle. Aussitôt, il glissa ses doigts en moi et le bruit qui résonna me troubla suffisamment pour remercier le ciel que nous soyons dans un coin sombre.

— Bien chaude… et bien douce…, chuchota Marc en continuant de me rendre ivre de plaisir.

Même si je persistais à garder les lèvres serrées, elles s’ouvrirent pour émettre une plainte agréable. Coincée sur un fichu siège de voiture, c’était tout sauf confortable, mais ce type était quand même sur le point de me donner un superbe orgasme. Quel talent !

— Tu peux la lâcher, ordonna-t-il à Louis. Elle ne va pas se débattre, hein, ma belle ?

Dans un grognement, je secouai la tête. Dès que Louis me libéra, ses mains vinrent empoigner ma poitrine. Il malmena ma robe jusqu’à ce que mes seins émergent du vêtement. Déterminé, Marc revint frictionner mon clitoris, générant un bruit affreusement gênant entre mes cuisses.

— Oh ! gémis-je en m’ouvrant le plus possible dans cet espace minuscule.

Toutes ces mains sur moi me rendaient folle et je perdis la tête. Trop vite, d’ailleurs. Pendant que je reprenais mes esprits, les doigts de Marc s’éloignèrent de mon sexe tandis que ceux de Louis pincèrent mes mamelons tendus.

— Allons dehors, proposa mon voisin de droite en ouvrant sa portière. On sera plus à l’aise pour te baiser comme il se doit.

//

J’étais légèrement sonnée par mon précédent orgasme quand Marc s’impatienta :

— Tu viens ?

Le type de derrière sortit et m’ouvrit la portière, visiblement pressé que je m’exécute. Devant mon hésitation, il se frotta la queue au travers de son pantalon et annonça :

— Viens… je vais te présenter un très bon ami à moi…

Pétrifiée par le direct de ses propos, je pris un moment avant de parvenir à défaire ma ceinture de sécurité, mais dès que je posai les pieds hors de mon véhicule, il m’agrippa le bras et m’entraîna vers le devant de ma voiture.

— Hé ! protestai-je en titubant comme une idiote avec mes talons.

En guise de répartie, il me poussa à plat ventre sur le capot. Aïe ! Il était chaud ! Je me redressai partiellement pour n’y poser que les mains pendant qu’on remontait ma robe de façon indécente derrière moi. Avant que je ne puisse ouvrir la bouche, des doigts cherchaient à me retirer ma culotte. Et moi, au lieu de protester, je levai un pied pour les aider à me l’enlever.

— Bien docile, comme je les aime, dit Louis en venant frotter mon clitoris de ses doigts humides.

Pour le principe, je grognai et je remarquai que ma portière était restée ouverte. La lumière provenant de mon habitacle éclairait la scène que nous étions en train de jouer dans ce trou perdu.

— Sors les capotes, je vais me la faire, annonça Louis.

Des doigts me désertèrent, me laissant pantelante d’envie, puis j’entendis le son d’une braguette qu’on défaisait à toute vitesse pendant que le rire de Marc résonna.

— On va se la faire à tour de rôle, qu’est-ce que t’en penses ?

— File cette capote. Je vais la faire gueuler, moi, tu vas voir.

Je restai là, les mains bien à plat sur le capot de ma voiture, à fixer mon habitacle vide et éclairé. Derrière moi, le bruit d’un sachet qu’on déchire se fit entendre, mais je ne ressentais plus la moindre nervosité. Je n’avais absolument rien à faire ou à décider. Il me suffisait de me laisser guider. En ce sens, la mise en scène de Dan était en tous points parfaite : ils géraient la technique pendant que je prenais mon pied.

Quand une queue bien dure se glissa en moi, je me retrouvai à nouveau étalée sur la voiture, à gémir bêtement, pressentant le plaisir qu’annonçait cette première pénétration. Une seconde me coinça davantage contre mon véhicule pendant que des mains tripotèrent mes fesses.

— Oh, ma belle… je vais te faire hurler, moi, tu vas voir.

Comme pour me prouver ses dires, Louis se mit à me prendre par coups secs et rapides, m’écrasant désagréablement les cuisses contre la voiture. Mais dès qu’il commença à jouir, la voix de Marc résonna à son tour :

— À moi.

Un corps s’éloigna, tandis qu’un autre prit sa place. Je relevai la tête, confuse qu’ils m’échangent de la sorte, mais dès que Marc poussa sa queue entre mes cuisses, je retournai m’affaler contre le capot en lâchant un râle agréable.

— Il faut la positionner plus haut, regarde.

Ses mains glissèrent sous mon bassin et me remontèrent légèrement avant de me donner un autre coup de reins qui m’arracha une plainte de plaisir.

— Tu vois ?

— Ouais.

Il reprit ses pénétrations avant de me repousser contre le véhicule, comme s’il tenait à me prouver qu’il était le seul à gérer les opérations.

— Elle aime bien quand c’est raide, aussi, expliqua-t-il.

Ses mains écrasèrent mes fesses pendant qu’il démarra une série de coups qui ne firent que confirmer ses propos. J’étais fébrile, et mes gémissements résonnaient dans la nuit. Quand il s’arrêta, j’étais à deux doigts de rafler un orgasme, et je grondai aussitôt :

— Oh non !

Quand le corps de Marc s’éloigna, Louis reprit sa place et je me retrouvai à nouveau étalée comme une galette sur ma propre voiture pendant qu’il recommençait à me pilonner. Plus fort que jamais. Cette fois, je me mis à jouir avec bruit, insouciante qu’on me voie ou qu’on m’entende. L’orgasme était là, tout près, et je ne voulais surtout pas qu’il m’échappe. Louis tenta de soulever mon bassin, puis il changea d’avis et sa main vint s’écraser dans mes cheveux qu’il tira doucement, forçant mon corps à se tendre vers l’arrière. J’émis un cri de protestation qui eut l’effet inverse : il recommença plus fort, puis se déhancha comme un fou, avec une force qui risquait de me laisser des marques sur le devant des cuisses.

— Oh oui ! Je ne te dis pas comme je vais prendre mon pied, annonça-t-il.

— Les femmes, d’abord, lui rappela Marc.

Dans un grognement, Louis relâcha ma tête et tout mon corps retomba lourdement vers l’avant. Et même si j’avais envie de pester devant son comportement, la façon dont il se remit à me pénétrer m’empêcha d’émettre autre chose qu’un cri de plaisir.

— Oui ! gueulai-je.

Mon sexe prit feu et je perdis la tête en griffant ma voiture, le cul offert à ce parfait étranger pendant qu’il continuait de me baiser à bon rythme. Je n’avais plus de souffle et je restai là, à fixer le fond de nulle part, quand tout s’arrêta enfin. Derrière, Louis recula et mes pieds retombèrent brusquement sur le sol. Il m’avait vraiment menée au septième ciel !

Alors que je fis un petit geste pour me redresser, une main se posa sur mon dos et me ramena en position.

— Du calme, ma belle… C’est que je n’en ai pas fini avec toi…

La voix de Marc annonça la suite bien avant que sa queue ne retrouve le chemin en direction de mon sexe. Il s’enfonça en moi d’un trait, puis caressa mon dos d’une main lourde.

— Nue, tu serais bien plus jolie sous cette lumière.

Il se retira aussi vite qu’il m’avait prise, puis revint en moi, comme si mon corps lui appartenait. Je fermai les yeux, réalisant qu’il pouvait m’ordonner de me déshabiller. Je lui obéirais.

À nouveau, ses pénétrations s’arrêtèrent. Je tendis l’oreille, surprise par cette rapidité, et incertaine d’avoir entendu le moindre gémissement de sa part. Quand des doigts revinrent me branler, je sursautai, puis me tortillai tant bien que mal. Que j’étais sensible ! Sans attendre, je lâchai un râle, puis un cri qui dut s’entendre à un kilomètre à la ronde.

— Toujours d’aussi jolis orgasmes, rigola-t-il en poussant ses doigts en moi.

— Qu’est-ce que t’es doué, marmonnai-je, le corps incroyablement détendu malgré cette position inconfortable.

— Et toi, je me souviens que tu étais plutôt douée pour une chose…

Devant ses mots, j’ouvris les yeux, même si je ne voyais qu’un vaste champ dans l’ombre, derrière le commerce. Je n’eus pas le temps de relever la tête que son ordre résonna :

— Viens par là. Je veux jouir dans ta bouche.

Ses mains me tirèrent vers l’arrière. Dans un état second, je tombai à genoux sur la terre rocailleuse avec, sous mon nez, la queue de Marc qui se débarrassait du préservatif. Une fois qu’il le jeta au loin, Louis s’installa sur mon capot de voiture.

— Vivement que je bande. Moi aussi je veux bien qu’elle me suce.

Marc poussa son gland vers moi et je fus la première étonnée quand ma bouche s’ouvrit pour l’accueillir. Peut-être avais-je trop rêvé à toutes ces choses qu’on risquait de me faire sous la contrainte, ce soir ? Ou parce que Dan m’avait répété à quel point mes pipes leur plaisaient ? Visiblement avide de jouir, Marc me dicta un rythme soutenu en gardant une main sur ma tête pour gérer la profondeur de ma fellation. Pour ma part, je m’accrochai à ses fesses et je répondis à ses requêtes avec une docilité que je ne me connaissais pas.

— Oh… Emma ! gémit-il.

Je le pompai plus fort, poussant sa queue vers ma gorge en me grisant de ses plaintes qui n’avaient rien de discrètes. Quand son sexe gonfla, il chuchota :

— Je veux jouir… en toi…

J’accélérai mes passages et griffai ses fesses. Aussitôt, ma bouche fut envahie de sperme tandis que Marc gueula dans la nuit. Ce fut long. Il conservait ma tête près de son ventre pendant qu’il reprenait ses esprits, puis me relâcha avant d’expirer bruyamment. Lorsque je relevai les yeux vers lui, sa main se tendit vers moi. Je m’y accrochai, heureuse de pouvoir me redresser. Mes genoux étaient douloureux, mais je me sentais bien. Une fois devant lui, il me caressa la joue et taquina ma lèvre de son pouce.

— Décidément, cette bouche est une vraie merveille.

Je rougis comme une idiote avant de murmurer :

— Merci.

— Quelque chose me dit que tu accepteras de venir boire une bière avec nous, ajouta-t-il avec un petit sourire suffisant.


Extrait de SOS Fantasmes

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