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Dieu du ciel

— J’ai envie que tu me chevauches avec ta jolie robe, marmonna-t-il, la bouche un peu pâteuse.

— Lukas ! rigola-t-elle en diminuant l’intensité de ses caresses. Je serai toute poisseuse si on fait ça. Je voulais être jolie pour toi, ce soir.

Il chassa la main qui l’empêchait de réfléchir et la guida en direction du canapé, soudain impatient de plonger en elle.

— Je ne toucherai pas à la robe, ni à tes cheveux et tu pourras te retirer avant que j’éjacule en toi.

Sans autre préambule, il baissa maladroitement le haut de son pantalon et se laissa tomber sur le canapé, lui faisant signe de venir sur lui, et vite !

— On va être en retard, lui fit-elle remarquer avec un sourire malicieux.

— Les gens importants sont toujours en retard.

Il continuait de lui faire signe d’approcher, bien décidé à la saisir à la seconde où elle serait suffisamment proche de lui. Toujours à l’écart, Victoria releva lentement sa jupe pour lui montrer son sexe dénudé à travers les liens de son porte-jarretelles. Il cessa de bouger, la bouche ouverte, avant de gronder :

— Dieu du ciel ! Tu veux vraiment me rendre fou ?

— Je crois que oui, admit-elle en s’avançant doucement.

Alors qu’il tendait la main vers elle, la jeune femme posa un regard sombre sur lui.

— Laisse-moi faire, tu veux ? Tu es trop excité.

Elle attendit qu’il confirme, mais accepta de prendre sa main comme appui avant de grimper sur lui, genoux enfoncés dans le canapé. Enfin, elle l’enfourcha. Il ferma les yeux devant la lenteur de ses gestes, lui qui avait envie de s’enfoncer en elle de tout son long. Elle le chevaucha doucement avant de faire un mouvement de ballant agréable avec son bassin. Lukas empoigna les hanches de la jeune femme et força ses gestes à se faire plus amples et plus rapides.

— Oui, comme ça, soupira-t-il en accueillant la chaleur humide de la jeune femme d’un coup de boutoir bien senti.

Elle réprima un cri, puis le disputa avec une voix tiraillée par le plaisir :

— Lukas, non. Je ne peux pas me concentrer si tu fais ça.

— Alors laisse-toi aller !

Soudain, il avait envie de l’entendre gémir sur lui, mais Victoria le fixait intensément, cherchant visiblement à garder la tête froide. D’un coup de bassin rude, il se cogna en elle, lui arrachant un râle étouffé. Elle s’accrocha à l’assise du canapé derrière lui et il entendit ses ongles gratter l’épais tissu. Elle se balança plus vite, ce qui força ses mains à venir sous sa robe pour soutenir ses cuisses. Ses doigts se prirent dans son porte-jarretelles et une autre vague d’excitation le submergea. Elle bougeait si langoureusement, avec sa poitrine devant son visage, qu’il haleta :

— Dieu du ciel, Victoria ! Je ne vais plus tenir !


Extrait de L’Or et la nuit

 

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