Ça vient
— Oui… je sens que ça vient…
J’ouvris lourdement mes yeux. Qu’est-ce qui venait ? L’orgasme ? J’étais dans un état second, mais je n’étais pas tout à fait certaine que cette chaleur soit suffisamment intense pour me transporter au septième ciel. Pourtant, j’adorais la façon dont il dévorait ma bouche, et aussi quand il venait m’étourdir en léchant mon cou ou en mordillant mon lobe d’oreille.
Quand son pouce glissa sous le tissu et que je le sentis chercher à me pénétrer, je reculai mon bassin en grognant, avec une voix beaucoup moins ferme que je l’aurais souhaité :
— On a dit…
— Je ne toucherai pas à ta virginité, me coupa-t-il. Laisse-moi faire. Je suis doux, tu vois ?
Son pouce se promenait à l’entrée de mon sexe et un bruit affreusement gênant résonnait entre nous. J’étais tellement humide !
— Mon Dieu ! soufflai-je.
Ses doigts désormais bien lubrifiés remontèrent contre mon clitoris pour le frotter plus vivement. Je me tordis sur Jay et fermai les yeux pour savourer ce qu’il faisait naître dans mon ventre. Le désir. Et le plaisir aussi.
— Je ne te dis pas comme tu m’excites, Kate. J’ai tellement hâte que tu te lâches ! Je suis sûr que ce sera magnifique !
J’émis un gémissement ridicule, puis je m’empressai de venir écraser ma bouche sur la sienne. Notre baiser fut bruyant, car son doigt continuait de me rendre folle.
— Ça te plaît, princesse ? demanda-t-il lorsque je frissonnai sur lui.
Je luttai pour ouvrir les yeux et le fixai avant de répondre.
— Oui.
— Je continue, alors ?
Sa voix semblait railleuse, mais je n’étais pas certaine de tout comprendre. Ses caresses ralentirent et mon bassin se mit à bouger pour essayer de retrouver la fougue avec laquelle il m’embrouillait la tête. Quand il écrasa mon clitoris, je le suppliai :
— Ne t’arrête pas !
Un cri se forma dans mon ventre bien avant de remonter vers mes lèvres. Ça n’avait rien à voir avec ce que j’étais capable de m’offrir, seule dans mon lit. C’était chaud, excitant, et d’une intensité folle. Lorsque je lâchai ma plainte, je me jetai sur la bouche de Jay pour l’étouffer et je perçus que mon sexe pulsait contre sa main. Satisfait, il laissa son corps choir vers l’arrière, dans le canapé, et il m’entraîna dans ses bras.
J’étais au paradis, et j’y restai jusqu’à ce que son rire résonne contre ma tête.
— Ça va ? Ta virginité est toujours intacte ?
Sa raillerie me déplut, mais je fus incapable d’afficher autre chose qu’un sourire béat. À croire que je ne pouvais pas me fâcher quand j’étais dans un état comme celui-ci !
— Ma virginité, ça va, répondis-je, mais je ne peux pas en dire autant de ma vertu.
— On s’en fout de ta vertu, tant que tu prends ton pied.
Cette fois, je ris sans ménagement, si légère après ce frisson qu’il venait de m’offrir. En guise de remerciement, je lui tendis mes lèvres et nous partageâmes un baiser follement sensuel, puis Jay me repoussa et chercha à défaire la fermeture éclair de son jean. Lorsque je baissai la tête pour observer son geste, il expliqua :
— Désolé, princesse, mais tu m’as mis dans un sale état. J’espère que tu ne vas pas me lâcher maintenant.
Pour en savoir plus sur ce roman
CONCOURS
Pour les abonné.e.s de mon infolettre uniquement
La chance de gagner une version numérique
Pour participer